L'Histoire de Brennus

L'histoire de Brennus

INTRODUCTION
En l'an de grâce 567, vivait un certain Brennus, il était le descendant du grand Brennus, ce grand général qui avait
rassemblé les peuples Celtes dans une grande conquête qui avait jadis pillé la ville de Rome, soumis pour un temps les
Romains, et leur avait pris une rançon de 1 000 livres d'or en échange de son départ. Lorsque vint le moment de peser l'or,
il ajouta sa lourde épée sur la balance en s'écriant la phrase devenue célèbre VAE VICTIS (Malheur aux vaincus).
Mis a part cela, Brennus (celui d'aujourd'hui) était de taille moyenne, possédait un regard vif, une chevelure noire et
une barbe bien fournie, noire également.
Il était en général assez rusé, ce qui ne l'empêchait pas de tomber dans toutes sortes de pièges lors de ses aventures, mis sur sa route par un destin très acharné, mais il était aussi assez débrouillard pour arriver à s'en sortir à chaques fois envers et contre tout.
Malheureusement pour lui, c'était là l'essentiel de ses qualités, car il avait tendance à s'embrouiller dans ses paroles
(qui a dit : comme l'auteur ?) - et dans ses actes parfois surprenants, son penchant pour la bière et l'or l'avaient
souvent entraînés dans de folles aventures plus abracadabrantes les unes que les autres.
Il avait il y a longtemps hérité d'un petit village sur une terre bien éloignée appelée Korrelia, l'avait fait fructifié
avec l'aide de ses ministres, avait alors fait d'incessantes guerres, et étendu son empire. Mais il était las de devoir réguler toute une confédération de chefs, de villages, de gens ; las de faire de la diplomatie a répétition pour améliorer son image. Il était donc partis à l'aventure à la cherche de trésors perdus, depuis longtemps oubliés et jamais retrouvés.
Il s'était retrouvé cheminant de-ci de-là partant sans cesse à la recherche d'aventures, trouvant rapidement des fortunes et les perdant encore plus vite...


Balade en Fôret

Brennus marchait.
Du haut de ses jambes il avançait à vive allure, comme une belette, ou plus tôt comme un ours en furie car il était fort contrarié et son pas était pesant. La route reculait derrière lui, et la forêt avançant de part et d'autre de son chemin, le ciel bleu derrière lui, le soleil dans les yeux, les cheveux au vent, sa main en visière et... non on va s'arrêter là pour les détails.
Donc il marchait à toute vitesse, en ligne droite (Mais en évitant les tronc d'arbres !),... mais que cherchait t'il ?
- Ou peut bien être cette auberge ? Je crois que ce (censuré) de fermier m'a menti sur la direction !
Voyons il a dit a droite après le quatrième pin de la forêt, puis a gauche après le second cyprès... et puis après je ne sais plus !
A l'horizon apparu alors telle une... auberge, apparue donc une auberge au milieu des arbres. Brennus s'y précipita en s'écriant :
- A boire tavernier !
- Ça ferra 5 Kralls la chope, répondit il en posant ladite chope sur le comptoir.
Puis en après avoir longuement regardé le costume un peu fatigué de Brennus il ajouta
- Payable d'avance !
Légèrement vexé par ce manque de confiance, il fit apparaître une pièce d'or, et miracle, le tavernier se radoucit.
- Voilà votre chope. Mais si vous voulez une chambre, je suis désolé mais nous n'en avons plus, des groupes de voyages arrivent de partout ces derniers temps, pour une quête ou je ne sais quoi...
- J'ai l'argent, je paierais ce qu'il faut répondit Brennus en pensant a sa bourse de voyage déjà bien maigre, il ne vous reste vraiment rien ?
- Rien, même l'écurie est complète, un monsieur très bien comme il faut, nommé Graubid m'a déjà loué ma meilleure - et dernière - chambre, mais si vous payez encore deux pièces d'or je peut vous ménager une place a l'étable, entre deux cochons...
- Chez moi on m'appelle Le brenn, je suis un grand seigneur, je n'irais pas dormir là-bas !
Brennus regarda la taverne, effectivement elle était bondée, il y avait là des hommes du désert à l'aspect louche, des
marchands du grand Nord, des pèlerins, et une bande de joyeux drilles attablés dans un coin de la salle... d'ailleurs ils
n'avaient pas l'air spécialement joyeux, si ce n'est un gros Homme parmis eux, qui prenait ses aises.
Ce doit être lui Graubbid pensa Brennus. Ses vêtements était richement décorés, et il paraissait de fort bonne humeur, peut etre à cause du poulet dans son assiete, et était visiblement très satisfait de sa situation présente.
Il mérite qu'on lui joue un petit tour, pourquoi certains disposeraient-ils d'une belle chambre quand je devrait aller avec les cochons ?
J'ai une idée se dit Le brenn...

Une nuit bien agitée

Il alla à la rencontre d'un jeune garçon un peu plus loins, et lui dit quelque chose à l'oreille, puis il lui donna une
bourse avec quelques pièces dedans.
Le garçon content de sa mission s'approche alors de Graubid et lui demanda :
- Mr Grolard ?
- C'est Graubid, qu'y a t'il de si important pour m'empêcher de manger a ma fin ?
- Un monsieur m'a chargé de vous dire qu'il était disposé à vous rendre votre argent, mais qu'il n'avait pas envie de le faire au grand jour et parmis tout le monde et qu'il vous attendait dans la remise derrière la maison.
A ces mots une lueur brilla dans les yeux de l'homme, et il dit :
- Ma foi, je ne me rappelle pas avoir été assez fou pour prêter de l'argent a quelqu'un, mais si il veux bien me rembourser je ne vois pas pourquoi je refuserais.
Et il partis d'un bon pas vers la remise. Il ouvrit la porte... il fesait noir...
- Y'a quelqu'un ? Ohé ! Ou est mon argent ?
Pas de réponse, toujours est il que la porte se referma brutalement derrière lui, et qu'elle refusait de s'ouvrir malgré tout ses efforts.
Brennus, bien heureux de son bon tour reviens vers le bar et dit :
- Je me suis arrangé avec ce monsieur, et contre un fort dédommagement, et une autre ouche que je lui ai trouvé, il a accepté de me laisser sa chambre et tout ce qu'il avait commandé
- Vous m'étonnez beaucoup répondit l'aubergiste, mais ce n'est pas mes affaires, la chambre est a vous.
Le Brenn s'attabla, dégusta complaisamment son poulet rôti devant les autres qui le regardaient avec un air envieux que l'on comprend lorsque l'on doit se contenter de soupe insipide, puis il se dit que dès le lendemain il risquait d'avoir des ennuis pour ce qu'il avait fait.
- Comment me faire pardonner ? Non ! Pas besoin de me faire pardonner si on ne sait pas que c'est moi !
J'ai encore une idée !
Dans la remise Graubid était de plus en plus énervé de son sort, et il criait de plus en plus fort. De l'autre coté de la porte, quelqu'un qui avait une voix ressemblant à celle de l'aubergiste dit :
- C'est pas bientôt fini ce bordel ? j'ai des clients qui essayent de dormir !
- Mais on m'a enfermé dans ce placard à balais, sûrement pour me voler ma chambre et mon repas !
- Et alors, j'ai trouvé quelqu'un qui a payé mieux que vous, il fallait bien que je me débarrasse de vous, alors maintenant
fermez la et dormez, et demain matin
vous n'oublierez pas de me payer un supplément pour occupation illégale d'un de mes bien, et détérioration de matériel.
- ...........
Puis Brennus retourna se coucher, le lit était moelleux, frais, et pour tout dire fort confortable et aucun incident ne vint plus perturber sa nuit.

En Route

Le lendemain matin de bonne heure, Brennus s'apprêtait a repartir vers le Nord, en quête de trésors et d'aventure, quand il entendit parler. C'était le groupe de voyageurs aperçus la veille, il étaient tous en cercle, entrains d'écouter les malheurs de Graubid, en compatissant pour certain, et en rigolant pour d'autres.

- ... et ce matin quand l'aubergiste m'a ouvert je lui ai dit ma façon de penser, à grands coups de pieds dans le derrière ! Et ce monsieur fait l'innocent, puis l'air de rien commence a me parler de porter plainte pour mauvais traitement, il me dit ça a moi qui ai passé la moitié de la nuit dans une vieille cabane qui sentait le moisi.
Alors je lui dit : "parlons-en, remboursez moi ma nuit !", il a eu l'air assez surpris mais je ne doute pas que c'était un très bon comédien, et la dessus il me jette dehors, presque sans le sous, mes bagages disparus... Mais quelle nuit ! Je n'ai plus beaucoup d'équipement, il faudra que vous m'en prêtiez avant d'arriver dans le grand Nord, les voleurs sont tenaces, et même en bande nous courons des risques...

A ces mots, Brennus devina qu'il serait beaucoup plus pratique d'aller avec eux, car les pillards de ces régions s'attaqueraient moins facilement à 30 personnes qu'a 1 isolée.

Il s'approcha donc :
- Bon matin messieurs, je viens d'entendre que vous vous dirigez vers le Nord, j'ignore pourquoi, mais allant moi même dans cette direction je serais ravis d'aller avec vous

Et c'est ainsi que, après une petite cotisation pour les frais de voyages, et un air attristé sur l'histoire de Grobid (qui était visiblement assez influent dans le groupe, bien que étant peu aimé), que Brennus trouva le moyen d'intégrer ce groupe assez étrange et disparate.

- Mais ou vous rendez vous exactement dans ce "Nord" demandait-il a l'un des membres
- On nous a dit que la relique immensément précieuse, le saint Grool se trouvait là-bas, et nous comptons bien la retrouver, bien que nous ignorions de quoi il s'agit
exactement.

Voilà des mots avec lesquels on convaincrais le plus réticent, Brennus marchât gaillardement, prononçant, quand l'allure baissait, ces simples mots :
- En route !

Avançons à petit noeuds...

Avec la vitesse qu'ils avaient acquis, ils ne tardèrent pas à butter sur un obstacle : un immense marécage, s'étendant sur des kilomètres.

Voici comment la situation se présentait, le Marécage était très boueux, aussi bien à l'Est qu'à l'Ouest, du Nord, et heu.. enfin bref il était partout devant eux les empêchant de passer, avec quelques solides arbres aux branches épaisses dénudées de feuilles sur le bord oriental de ce marécage ; leurs racines baignant dans une terre verdâtre.
Ce marécage donna tout naturellement lieu à une discussion :
- Alors nous sommes arrivés jusqu' ici, comme prévu, mais ensuite que fait on ?
- Et bien on traverse tout simplement, dit un membre du groupe nommé Grys Lee, réputé pour foncer droit devant, percutant les obstacles et les déviants de sa route à coups de coudes.
- C'est risqué il nous faudrait trouver un sentier, on n'y arrivera jamais ! se plaignit l'un.
Mais il était dit que Grys Lee ne ne laisserais pas faire.
Il avança en cherchant son chemin, tâtonnant ici et là, mais au bout d'une douzaine de vingtaines de mètres sa vigilance fut mise en échec par les odeurs nauséabondes de l'endroit. Pendant quelques secondes il avait cessé de regarder le chemin, trop préoccupé par l'odeur. Ce laps de temps avait suffit pour qu'il fasse un faux pas.
- .... A l'aide ! Aidez moi !

Mais il n'arrivait plus à se sortir de là. Voyant qu'il serait risqué de venir l'aider les autres ne purent rien faire et durent le regarder sombrer.
Le moral du groupe était au plus bas, mais avec son astuce Habituelle Brennus trouva une solution.
- Il nous suffit de passer par les arbres ! En hauteur nous échapperons à la vase et nous pourrons avancer grâce a nos cordes. Il nous suffira de les lancer, de les accrocher à des branches, de traverser ce pont de cordages, et de défaire les cordes derrière nous !

Ainsi commença une expédition des plus farfelue.
Le chef de colone pourrait on dire lançait une corde sur une branche de l'arbre, gràce a un système de lasso, l'accrochait solidement. Il se hissait ensuite sur la branche, stabilisait sa position, traersait l'arbre en son diamètre, et recommençait la même chose avec l'arbre suivant.

Le dernier de la file devait, après avoir traversé, couper la corde derrière lui.
Ceci avait posé un grand problème a toute la troupe, jusqu'a ce que quelqu'un soumette l'idée d'utiliser une petite hache accrochée a une corde, que l'on lancerait pour trancher la corde attachée à l'arbre d'avant. Ceci demmandait de la précision pour le lancé, de la force vu la distance, et du courage quand on tire à coté.

Ils avançaient d'arbre en arbres, lancant, tirant, coupant, le tout était très laborieux, il il arriva plusieurs fois que celui qui se trouvait devant, après avoir mal accroché sa corde tombe de l'arbre, en plein sur les marécages; ou encore que le petit dernier tombe en manipulant la hache et la corde aved les grands gestes que necessitaient les lancers.
A chaques fois quelqu'un devait les remplacer.

Brennus, prudement se tennait au milieux.

Mais a force de nouer les cordes, celles ci devinrent inutilisables, véritables packets de noeuds, larges mais très courtes. Quand vint le moment ou il n'y eu plus aucun rouleau, plusieurs personnes se tournèrent avec colère vers Brennus.

- Nous sommes bloqués en plein milieu du parcour, fameuse idée que la tienne!
- Nous n'aurions jamais du passer par ici bande d'idiots
- Comment va ont faire ?
- près de la moitié d'entre nous sont déjà morts dans cette traversée !!!
- C'est a Brennus de trouver une idée.

Brennus commençait a se demmander si son raisonnement n'avait pas eu une faille quelque part...

Après quelques heures de reflexion en haut de son arbre, Brennus avait eu le temps de réfléchir, son raisonnement était sans failles :

- QUESTION : Si nous sommes a court de cordes, et que nous restons bloqués au milieu de ce marécage, quelles en seront les conséquences ?
REPONSE : Nous ne seront plus sur les bords, et les autres membres du groupe m'étriperons avec joie.

QUESTION : Comment rejoindre les bords de ce marécage ?
Réponse : En trouvant une solution à ce problème.

Retour a la case départ... je recommence

Question : Comment trouver une solution à cet épineux problème ?
Réponse : En trouvant un moyen pour ne pas s'enfoncer dans le marécage.

Question : Qu'est ce qui fait que l'on s'enfonce dans cette boue ?
Réponse : Son propre poids.

- Euréka, j'ai trouvé dit Brennus en se tournant vers les autres, il suffit d'envoyer quelqu'un de très maigre, son poids ne le fera pas s'enfoncer, ainsi il pourra rejoindre la terre ferme; trouver des lianes, des branches, ou même trouver des gens qui pourrons ensuite nous fournir de quoi nous sortir de là.

L'idée, faute de mieux, fut acceptée. La personne la plus mince du groupe fut "désignée" pour se porter volontaire pour cette mission de grand mérite. Tout le monde scrutait le dénommé Fraster, heureux homme, qui en ce moment même fait un pas, deux pas, son pied s'enfonce un peu... trois pas, quatres... il a de la boue jusqu'au jarrets... il n'arrive plus à bouger, il se débat mais coule malgré lui.
Encore un qui n'aura pas su saisir sa chance de sauver les autre !

- Pourtant ça aurait du marcher, dit Brennus d'une voix éteinte; ça aurait DU !

Après quelques regards noirs jetés à la dérobé, il ne crut pas bon d'insister.

Recommençons...

Question : Comment faire pour ne pas s'enfoncer ?
...
...
...
Réponse : Avoir de grands pieds en PLUS d'être mince, les pieds étant plus grands, la surface qui oppose une résistance au dudit enlisement en sera augmentée, et donc plus de raison de mourrir étouffé.

Ce coup ci, les autres n'étant pas motivés, ce fut Brennus qui du passer en premier, malgré ses protestations - vaines, même si véhémentes.

Après 3 pas dans la gadoue, Brennus fit demi-tour. Décidemment il s'enfonçait.

Mais comment faire, mais comment faire ?

EUREKA

Mais COMMENT !

Reflexion profonde du sujet, et regards furieux des compagnons

- Euréka ! j'ai trouvé, pour passer il nous faut associer les 2 idées : Avoir une grande surface de contact avec le sol (pieds) ET être mince.
Pour ce qui est de maigrir cela ne possera pas de problèmes, il nous suffira d'attendre quelques... heuuu... jours nouveaux regards noirs et pour arranger nos pieds, il faudrait que nous utilisions toutes nos fourrures, nos manteaux, et que nous les enroulions, comme des bandages autour de nos pieds.

Faute de meilleure propositions, l'idée fut acceptée, à contrecoeur

Les jours passent, la troupe perd progressivement de sa masse, et viens enfin le jour ou la traversée est tentée.
Contre toute attente l'opération est un succès, ils leur suffit de faire des pauses régulièrement, a chaques arbres pour enlever la boue qui s'accumule sur leur vêtements.

Les voilà enfin sorti de cet infernal marais, qui a réduit a lui tout seul leur nombre a une douzaine, pour le moment fort fatigués.
Toutefois, la situation n'est pas si bonne que cela, en effet, durant le long jeune qu'ils ont du faire, certains n'ont pas eu de scrupules a voler de la nourriture, et le peu qui restait s'averrait infesté de larves des marais, souvenirs de leur séjour prolongé dans la vase. Ils avaient faim, ils avaient froid, leur habits étant trop boueux pour servir, et ils ne savaient pas comment s'en sortir, quand le vent apporta la rumeur d'un cours d'eau...

Aventures colorées

Qui dit rivière dit eau, qui dit eau dit civilisation, et qui dit civilisation dit village. Il nous faut longer la rivière, et nous parviendrons forcément a un village.
Il finirent en effet par arriver devant un petit bourg, d'une cinquantaine de maisons.
Les maisons étaient hautes, a plusieurs étages, faîtes en bois de chêne, très solide, peu inflammable et déformable. Les Fenêtres étaient hautes, placées a plusieurs mètres du sol, et des rideaux de tissus colorés en cachaient la vue dans les deux sens.
Au milieu du village se tenait la place du marché, grande, aérée, avec de nombreuses échoppes sur ses côtés. Les cageots étaient pleins de fruits, de pommes, de poires, de raisin ; les gens eux aussi étaient grands, élancés, vêtus dans un style démontrant leur goût, leur richesse aussi.
Arrivé au milieu de la place du marché, un personnage haut en couleur les interpella :
- Holà ! Qui êtes vous ? Des vagabonds ? Des voleurs ? De la racaille ?
Brennus pris sur lui de répondre, dans le but de rattraper ses précédentes gaffes
- Non non ! Nous sommes simplement des voyageurs sans malice qui avons perdu nos habits a cause d'un personn.. du marais qui se trouve près d'ici.
- Ha bon, mais alors si vous êtes des voyeurs qui ne cherche d'histoire a personne, vous serez heureux d'aller a l'hôtel ? Au fait, je me présente je m'appelle Cens Hai.
- Moi je m'appelle Brennus. Nous aurions préféré nous trouver des vêtements, de la nourriture, nous laver et ensuite seulement aller nous coucher.
- L'hôtel que je vous parle est excellent, il subviendra à tout vos besoins. Et en plus il n'est pas très cher !

Il le suivirent donc dans une série de ruelles, sous les regards lourds des passants qui ne semblaient pas apprécier les étrangers.
- Nous avons de la chance d'être tombé sur le seul personnage sensé du village, dit Brennus.
Ils finirent par arriver devant un bâtiment encore plus haut que les autres, d'au moins 10 étages, en pierre, contrairement aux autres. Les murs étaient peints en gris, gris clair, gris foncé, gris délavé, que des teintes de gris. Le tout dégageait un air lugubre.
- Cens Hai, dites moi, pourquoi ce bâtiment est il peint en gris, et pourquoi est il en pierre dure, en granit ou je ne sais quelle autres pierres ?
D'un air de ne pas y prêter d'importance, celui-ci répondit :
- Le bâtiment est gris, car chez nous le gris est une couleur rare, réservée aux nobles, c'est pourquoi moi-même je porte un uniforme vert.
Quant aux pierres, c'est bien simple, ainsi le bâtiment est plus solide, et aucun malfaiteur ne pourra s'introduire chez vous pour vous dépouiller en creusant un trou dans vos murs !

- Ha bon !

Tout s'expliquait.

Dans ce qui semblait être le Hall du bâtiment, tout était peint en vert, les murs, les chaises sur lesquelles des employés étaient assis, les bureaux en face desquels ils travaillaient, leurs uniformes, et curieusement, les gardes des épées et des arcs qu'ils brandirent tous en les voyant arriver...

Cens Hai s'exclama en tirant son arme :
- Au nom de la Brigade Nationale de Frigville, je vous arrête, et apprenez que chez nous le vert est réservé à nos membres, et le gris, pour lui non-plus je ne vous est pas menti, car il est réservé a une classe unique, comportant heureusement peu de membres : les détenus !

Prison

- Allez ! En cellule !

Les malheureux prisonniers furent poussés dans une pièce sombre, aux murs épais, il y faisait tout noir. D'ailleurs on y voyait pas du tout...
Brennus butta dans quelque chose de mou et tiède qu'il devinait être le corps d'un détenu, avachi par terre.
- A l'aide ! J'ai peur de noir !!!
Comme vous vous en doutez, ce cri ne fut pas poussé par brennus lui-même, mais par son esprit de déduction qui estimait la situation critique. Néanmoins, les cris appelèrent une réponse franche et précise :
- Alors allumez la lumière !
...
Cette réponse jeta un froid sur l'assistance médusée.
Brennus eu la bonne idée de demander :
- Où se trouve t'elle ?
- Près du mur ou vous êtes entrés !

Effectivement, après force de tâtonnements, un bouton fut découvert. Brennus appuya dessus, et à ce moment, la lumière jaillit sous la forme d'un homme qui portait une torche, précédé d'une minute seulement par un "gong" retentissant.
Tout bien réfléchit, ils n'étaient pas si mal, une fois les torches murales allumés, ils se rendirent compte qu'ils se trouvaient dans une salle d'environ 100 pieds de long, décorée de lourdes draperies rouges et or.
Une grande table trônait au milieu de la pièce, avec quelques fauteuils rembourrés.
La masse contre laquelle Brennus avait butté se révélait n'être en fin de comte qu'un grand poulet ornementé de grappes de raisin.

- C'est le paradis !

La voix de Cens Hai vint leur apporter quelques nouvelles, venue d'on ne sait quel trou :

Aujourd'hui nous sommes Zertag le "jour de l'aurore" comme on l'appelle, il s'agit pour nous d'un jour de fête, vous avez donc la chance d'arriver au bon moment. En ce jour donc vous disposerez de cette pièce, mais durant les 4 autres jours de la semaine vous serez dans votre cellule habituelle. Considérez que le Zertag sera le jour ou nous vous examinerons régulièrement, voir si vous devenez libres de sortir d'ici.

Ils ne se le firent pas dire deux fois, une partie se jeta sur la nourriture, une autre sur les douches installés au fond de la pièce, et une autre partie s'installa sur les fauteuils dans le but de se reposer.
Seul, immobile, restait Brennus.
- "Zertag sera le jour ou nous vous examinerons" Donc il faut bien se tenir et ils nous libérerons !
Pendant quelques heures, pendant que les autres s'enivraient, il résista a la tentation, ce fut avec beaucoup de difficulté, mais Cens Hai revint bientôt les voir...

Théorie Réfutée

- Tous en rang, le dos au mur, rugit Cens Hai
Les captifs durent tant bien que mal exécuter cet ordre, ce qui fut plus ou moins difficile pour certain, selon la quantité de boisson et de nourriture absorbée.
- Pivotez à gauche maintenant, et faîtes la queue. Nous allons vous donner les résultats de votre "examen".
Et les détenus d'avancer chacun à leur tour.
- A trop mangé, nous n'acceptons pas les goinfres ici.
- Suivant !
- Trop bu ! Tu tiens à peine debout, ivrogne.
- Suivant
- Ne s'est pas tenu bien...
Ce fut alors au tour de Brennus, qui était bien satisfait, pensant pouvoir regagner sa liberté grâce à sa bonne conduite
- Toi, tu n'a pas su profiter du confort qui t'était accordé, c'est une faute grave.
Brennus fut très perturbé a l'annonce de ce crime qu'on venait de commettre sans s'en rendre compte. Il tituba jusqu'à la sortie, et croisa un vieillard qui lui dit doucement :
- Tu ne sortira jamais d'ici, toutes les semaines, tu sera examiné, et quel que soit ton comportement, tu sera recalé. En fin de compte, au bout de quelques mois, les "examens" s'espaceront, 1 par mois, un par trimestre... et ça n'en finira jamais. Voilà 15 ans que je suis ici moi !
Ce discours ne remonta pas le moral de Brennus, bien au contraire, et ce fut avec une grise mine qu'il rejoignit ses autres camarades d'aventure, dans une salle aux murs gris, de 10 mètres sur 10 et sans aucune autre ornementation qu'une fenêtre avec des barreaux.
- Ma théorie du prisonnier modèle est réfutée on dirait.
Les jours passèrent, et effectivement, les prisonniers échouaient à chaques fois. Après deux semaines de détention, vint enfin un événement susceptible de distraire leur attention : une sortie en ville.
Enfin, plutôt un aller-retour au temple pour implorer Vashna de sa miséricorde.

Les habitants de Vilvash le pont (nom local de la ville) pratiquait en effet une religion peu commune : Ils prophétisaient qu'un Démon du nom de Vashna avait autrefois ravagé leur région, semant la mort et la désolation. Vashna avait brisé le sommet des montagnes environnantes et en avait fait des collines, et avait créé un pont de pierres (en fait un simple roc percé d'un trou en son milieu et le traversant de part en part, permettant aux gens de traverser sur sa partie supérieure), lors d'un affrontement entre lui et une guilde de magiciens, disparue depuis lors. Vaincu, l'esprit de Vashna se réfugia dans un rubis de grande taille, dont la solidité à toute épreuve empêchait les magiciens de l'en sortir. La menace qu'il représentait étant disparue, les habitants avaient fini par oublier les ravages qu'il avait commis, n'en perpétuant que les souvenirs les plus grandioses.
En conséquence, une fois par décade, les gens se rendaient au temple (et une fois seulement par mois pour les prisonniers) et allaient implorer l'esprit de Vashna pour ne pas qu'il leur attire des malheurs (d'où punition pour les prisonniers, qui allant le voir moins souvent attiraient sur eux l'oeil du démon).

Toutefois, si la populace gardait pour le démon une attitude de respect craintif et d'admiration, les sages du village eux, gardaient la tête froide, et décidaient de faire surveiller le rubis sans relâche. Pour cela, on choisissait une fois par mois, au hasard et à l'occasion de la sortie au temple une personne qui serait chargée de le surveiller pendant un mois. A la fin de ce mois, on estimait que le prisonnier (car le hasard en choisissait toujours un) avait remplit son devoir envers Vilvash, et était donc gracié. Cependant, pour ne pas tenter le sort, les sages estimaient que au bout d'un mois d'observations, l'esprit du démon avait tout de même pris dans l'esprit de sa victime une place grandissante. Et pour empêcher le gardien de basculer dans la folie, on le sacrifiait sur l'autel, et il rejoignait la longue fille des Saints-prisonniers qui tapissaient en image les murs du temple.
Or, par des rumeurs, et par l'expérience des plus anciens prisonniers, tout cela était finalement parvenu à la connaissance de nos prisonniers, créant par la même une certaine inquiétude.

Visite au Temple

Les prisonniers, au nombre d'une centaine, furent amenés sous escortes jusqu'au Grand Temple de la ville. Pour cela ils durent traverser la foule de curieux qui venait les observer, rebuts de la société qu'ils étaient. C'était là une farandole de tissus flamboyants, sur lesquels se reflétaient les premiers rayons du soleil de ce début de matinée. Quand ils parvinrent devant le temple, ils furent tout d'abord surpris par ses dimensions et sa géométrie rocambolesque. C'était en fait un vaste cube, large de cinquante mètres sur lequel reposait un dôme de dix mètres. Les murs extérieurs étaient blanchis à la chaux et étaient ornés d'immenses piliers à la romaine, dans une matière qui semblait être du cristal. Sur le haut du dôme, un cône argenté se tenait, sa pointe semblant accrocher les nuages. L'ensemble donnait une impression de clarté, de majesté et d'une puissance colossale. C'était ainsi qu'était le temple de Vashna, érigé il y a des générations de cela.
Après avoir franchis un portail ornementé de dorures sous lequel cinq personnes auraient pu passer de front, la foule se tint assemblée devant un long tapi rouge qui traversait la salle en son milieu. De chaques côtés se trouvaient des rangés de tabourets, et au premier rang une demi-douzaine de trônes. Il n'y avait nulle fenêtre, et très peu de luminosité.

La seule source de lumière se situait au centre exact de la salle. Le cône se trouvant sur le toit se prolongeait à l'intérieur jusqu'a une dizaine de centimètres d'un écrin où se trouvait un rubis rouge couleur sang à six faces. Cet écrin se trouvait à deux mètres cinquante du sol, sur ce qui ressemblait à une table ronde géante. Sous cette table, et dans le cercle d'ombre total que formait de dessus d'une sorte de voûte, se tenait un autel.
Brennus se sentit soudain très inquiet, nous pas par la majesté de cette salle, ni par les miroirs qui recouvraient totalement les murs et qui reflétaient à l'infini les visages ébahis des prisonniers, mais plus tôt par l'étrange personnage qui se trouvait justement sur l'autel, pieds et poings liés.
Un par un, les habitants de la ville s'avancèrent jusqu'aux places qui leurs étaient attribuées. En premier les nobles et les sages qui occupèrent rapidement les trônes, puis les commerçants, les villageois, et au dernier rang, les soldats. Restaient debout les malheureux prisonniers, au fond de la salle, près de leurs gardiens.
- Que la cérémonie commence, clama une voix calme, froide, mais d'un profondeur inquiétante.
Cette voix qui ressemblait vaguement à celle de Cens Hai provenait d'une silhouette encapuchonnée devant l'autel.
- Ce gardien, qui fut longtemps prisonnier pour avoir commis un ignoble vol, viens de passer le mois rituel de surveillance. Il a gardé l'esprit de Vashna le tout-puissant pendant maintenant un mois. A t'il recouvré l'honneur ? S'est il purifié dans cette tâche ?
- Il s'est purifié, pasmoldia la foule.
- Nous te pardonnons ton crime. Va et ne craint plus.
Il s'approcha du gardien, et son visage devint encore mois discernable tandis qu'il se penchait sur sa victime, un couteau à lame courbe à la main. Il fit quelque mouvement mystérieux, plus il se retourna vers la foule.
- Gardien, tu a bravement remplit ta tache, mais cette tache a consumé tes forces spirituelles, sans que tu t'en rende compte, ton esprit a été corrompu par Vashna et c'est pourquoi nous ne pouvons plus t'accepter parmis nous
La victime gémit désespérément
- Tu aura l'occasion de te restaurer et de convaincre Vashna de nous apporter le bonheur au lieu de la souffrance. Maintenant, va lui demander son aide, et puisse tu réussir.
Plus il tourna le dos à l'autel, et sortit du temple sans une parole. La foule restait, le regard fixée sur des événements plus centraux. La plaque de pierres qui portait le prisonnier pivota soudainement. il y eu un "craac", signe que les liens cédaient et un grand cris.
Dans l'interstice entre l'autel et la plaque tournante, une lueur rougeoya. Un gong sonna par trois fois, puis ce fut le silence.
Le prêtre revint alors, tenant dans ses bras une tunique.
- Un nouveau Gardien va maintenant être choisi.

Brennus fut fort surpris quand il se vit désigner (au hasard parait-il) par le prêtre. Il tenta de l'enfuir, mais les soldats disposés au fond de la salle l'en empéchèrent.
- Viens là toi !
- Tu sera notre nouveau Gardien.
- Mais je ne veux pas !
- Aucune importance, je ne me trompe jamais, répondit le prêtre. Et maintenant, enfile cette tunique en vitesse.
Forcé par les lances des soldats, Brennus dut s'exécuter la rage au coeur.
- Tu devra veiller pendant un mois, Gardien. Et si tu échoue ou si tu essaye de t'enfuir, sache que les soldats ici présent ont ordre de t'abattre à vue si tu sort d'ici et que leurs flêches sont pointues, tout comme leur lances...

Ainsi commença la garde de Brennus. Pendant des jours ils était enfermé à l'intérieur du temple, "veillant" sur le joyau. On lui apportait ses repas à heures régulières, et dans l'ensemble il ne s'en sortait pas trop mal.
Le dimanche, il présidait à la cérémonie, c'est à dire qu'il se tenait devant l'estrade, pasmoldiant quelques mots que on lui avait fait réciter à l'avance.

Quand le mois ce termina, Brennus s'inquiétait encore beaucoup pour son sort. Ayant appris par le prêtre que "quelque chose" se tenait au fond de l'ouverture. Quelque chose de pas très gentil du tout !
N'étant pas résigné de nature, il avait essayé, toutes les nuits de se faufiller dehors. Il avait essayé la corruption, le déguisement, l'amitié, la pitié, la ruse, il avait même faillit faire se battre ses gardien en leur racontant des ruses, mais sans succès. A chaques fois il avait été refoulé.
Quand le moment fut venu, il se débattit de plus belle, mais là encore il ne pouvait rien faire.

- Nous te pardonnons ton crime. Va et ne craint plus.

La plaque sur laquelle il reposait tourna, et il tomba dans le vide.
Il atterit brutalement sur un tobogan de pierre qui l'ammena à des centaines de pieds sous terre. Il fesait très noir, et depuis ce qui semblait des siècles il glissait, glissait encore.
Brennus se demanda si il allait se retrouver en enfer ou quelque chose d'approchant...
Enfin, le tobogan pris brutalement fin.
Il fesait noir.
Très noir...

Pourtant... quelle pouvaient être ces deux lumières devant lui.
Une torche fut allumée et il se retrouva face à une demi-douzaine de créatures répugnantes, aux yeux proéminents et aux allures de petits démons.

- Nous sommes Vashna. Bienvenu en Enfer !